Une rue dans le quartier
des musiciens, une trouée verte derrière de petites maisons
simples. Le calme, l'espace et la vue des arbres que l'on partage avec
ses voisins. On ne plante pas un arbre pour soi uniquement, surtout
dans une ville...
Lorsque le lotissement Maucamp fut crée c'est cet espace préservé
qui a voulu être conservé contre une urbanisation future,
contre ce qu'on appelle le mitage où le moindre espace vert est
sans aucun ménagement bétonné.
Que
les promoteurs et autres marchands de biens se moquent de préserver
cette qualité de vie, cela va de soi mais que la mairie en fasse
de même, les habitants ne l’acceptent plus. Et les riverains
et voisins de la rue Charles Gounod connaissent la musique. La même
partition qui fut jouée avec la démolition de la maison
Labro, avec le comportement méprisant du Mac Do. Et ils ont eu
aussi connaissance de la victoire des Quartiers Sud pour la maison Veillon.
En
résumé voilà l'affaire. Un marchand de bien achète
deux maisons mitoyennes appartenant à la même famille.
Il vend séparément chacune des maisons. Il transforme
le grand jardin à l'arrière en un lot supplémentaire.
Jolie plus value pour lui quand son seul apport consiste à manier
les ciseaux pour charcuter l’environnement.
Là
dessus un promoteur achète la parcelle du fond accessible par
une allée créée à cet effet et commence
à abattre les arbres. Un conseiller municipal achète une
des maisons devant. Une dame peu au fait des règles d'urbanisme
l'autre maison.
Tout cela au mépris du règlement du lotissement qui interdit
justement de céder pour construire l'espace vert à l'arrière
des maisons. Dans l'acte de vente par le notaire cette clause est bien
annexée donc nul ne peut ignorer la loi...
Et
bien la loi fut ignorée ! Un particulier on peut comprendre.
Un marchand de bien un peu moins, un promoteur certes pas, mais qu'un
service d'urbanisme d'une mairie autorise avec la signature des élus
ce type de projet c'est stupéfiant.
D’autant
plus étonnant que ce n’est pas la première fois
que cela se produit:
- Démolition de la maison Labro acquise par la Cub 2.000.000
F ( 131.000 € ) non seulement gaspillage de l’argent public
mais aussi procédé qui a scandalisé beaucoup
de talençais après la promesse de sauvegarde.
- Les deux premiers permis délivrés par le maire au
Mac Do déclarés illégaux par le tribunal administratif.
- Une autorisation de démolition de la maison
Veillon acquise par l’hypermarché Leclerc sans se
poser de question alors que ce sont les habitants qui ont du prévenir
les Bâtiments de France. Organisme que la mairie n’avait
même pas pris soin de consulter au vu de la qualité architecturale
de cette bâtisse du XIXème siècle.
A
travers toutes ces affaires émerge un élément majeur.
Ce sont les habitants des quartiers qui mettent en évidence des
disfonctionnements graves dans la gestion de la chose publique. Les
élus entendront-ils la leçon ? Resteront-ils sourds à
une consultation des riverains sur chaque projet ? N’est ce pas
de la consultation en amont que l’intérêt général
émergera, que les erreurs seront évitées et que
les décisions seront plus justes et plus efficaces ?
Voir
aussi le recours gracieux contre ce permis
Voir
l'arrêté du Maire délivrant le permis de construire
Voir
le retrait enfin du permis par le Maire
Comparer
les deux docuements précédents et l'on verra l'inquiétude
légitieme que l'on peut avoir concerant la délivrance
des permis de construire sur la commune de Talence.