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Lettre de l'Architecte des Bâtiments de France
aux défenseurs de la Maison Veillon

 
 


L'Architecte et Urbaniste en chef de l'Etat
Chef du Service Départemental de l'Architecture
et du Patrimoine de la Gironde

à
Mme Christine ASSIER DIA

Madame,


Vous m'avez alerté au sujet de l'autorisation de démolir prononcée sur une villa à Talence située à l'angle des rues Pacaris et Clément Thomas et dénommée Maison Veillon.

Vous m'avez transmis à ce sujet un certain nombre de documents comme l'article du journal Sud Ouest du 12 mars 2003, la liste des immeubles à protéger sur la commune de Talence et qui semble être l'extrait d'une revue locale et votre lettre adressée au maire de Talence le 12 mars 2003.

Pour ce qui concerne la consultation des « bâtiments de France » sur ce permis de démolir et dont il est fait état dans l'article de presse, je suis au regret de vous informer, après avoir vérifié dans nos archives, et sauf information contraire, que mon service n'a pas été sollicité ni pour ce récent dossier sous le numéro PD.33.522.02.Z.7037, ni pour la réfection de la couverture en 1997.

Cette maison se trouve d'ailleurs en dehors de tout espace protégé et je n'aurais pu être sollicité qu'au titre de mes missions de Service Départemental de l'Architecture et du Patrimoine.

Je me suis cependant rendu sur les lieux le 18 mars et j'ai pu constater que

 

- La maison Veillon présente un réel intérêt par elle-même. Cette maison a la particularité d'être une chartreuse surélevée à la façon arcachonnaise, ce qui lui confère un aspect composite intéressant d'autant que la greffe a été habilement réalisée. Le fait que cette maison soit accompagnée d'un parc renforce son intérêt.

- La disparition de la maison Veillon qui occupe l'angle des rues Pacaris et Clément Thomas, aurait pour conséquence d'ouvrir à la vue le parc de stationnement du super marché. La présence de la maison Veillon offre donc l'avantage de préserver cet angle de rue et également cet angle de vue.

La justification du permis de démolir ne peut donc à mon sens être argumentée sur la « valorisation paysagère du parking du centre commercial » dans la mesure, où cette démolition apporterait bien au contraire une dévalorisation et une banalisation,de l'espace par l'ouverture sur un paysage de parc de stationnement non végétalisé avec, en fond de scène, la façade d'un super marché dont il n'est nullement besoin de décrire l'architecture. La réalisation d'un rond point renforcerait cet aspect de zone péri-urbaine dégradée. Les publicités qui ne manqueraient pas de suivre compléteraient le tableau.

Il est donc regrettable que ce permis de démolir ait été accordé sans que l'impact de la disparition de la maison Veillon ait été pris en compte dans tous ses aspects.

Je vous prie d'agréer, Madame, mes respectueux hommages.

Jean-Michel PERIGNON

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ORIGINE DE CE DOCUMENT : service départemental de l'architecture et du patrimoine

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