REVISION DU POS COMMUNAUTAIRE
Travaux Préalables
Monographie
COMMUNE DE TALENCE
a'urba
agence d'urbanisme
Bordeaux métrpole Aquitaine
août 2000
Préambule : les enjeux
de la révision du POS
Première partie : Le constat
......I-Présentation
générale de la commune
......II-Indicateurs
statistiques
......III-Le bilan
......IV-Analyse réglementaire
et contraintes
Deuxième partie : Diagnostic / Enjeux
......I-Les enjeux liés
au renouvellement urbain
......II-Les enjeux liés
à l'arrivée du tramway et l'évolution des règles
de stationnement
......III-La problématique
spécifique du campus
Les enjeux de
la 3ème révision du POS communautaire.
Introduction
Depuis 1995, date de la suspension de la 2ème révision du POS
pour incompatibilités flagrantes avec l'ancien SDAU, un certain nombre
de projets urbains locaux ont été élaborés dans
les communes ou sont en cours, et différentes politiques sectorielles
et documents cadres nouveaux s'appliquent sur le territoire communautaire, à
commencer par les orientations du nouveau schéma directeur, dont le projet
a récemment été arrêté par le Sysdau.
Par ailleurs, l'évolution du contexte législatif, avec la préparation de la nouvelle loi « Solidarité et renouvellement urbains » qui devrait être promulguée avant la fin de l'année 2000, suppose des modifications importantes dans le contenu des documents d'urbanisme, qu'il importe d'ores et déjà d'anticiper.
Dès lors, la 3ème révision du POS revêt une importance particulière pour la communauté urbaine et les élus locaux. Elle suppose en effet une remise à plat complète du document d'urbanisme (sur le fond et sur la forme) pour la prise en compte des objectifs nouveaux du développement et l'aménagement de la communauté urbaine, dans le respect de l'évolution du contexte législatif.
1. L'approbation du projet de
nouveau schéma directeur.
Le projet de nouveau schéma directeur a été arrêté
par le Sysdau le 31 mars 2000 et devrait être définitivement approuvé
fin 2000 ou début 2001.
Il constitue un document d'orientations stratégiques pour le développement de l'agglomération à l'horizon 2020, dont la portée intercommunale doit contribuer à renforcer la cohérence des politiques de développement locales.
Dès lors, dans le respect du principe de compatibilité fixé par le législateur, la révision du POS communautaire devra traduire et préciser les nouvelles dispositions prévues par le schéma directeur, dans la perspective d'un renforcement des logiques de développement intercommunales.
2.L'expression de la politique de développement
communautaire
Parallèlement à la révision du SDAU engagée depuis
le début de l'année 1996, de nombreuses politiques et réflexions
sectorielles ont été initiées par la communauté
urbaine : le SDDUC (schéma directeur des déplacements urbains
communautaires), le PDU (plan des déplacements urbains) dont le projet
de tramway constitue un levier fort dans la politique communautaire des déplacements,
le PLH (programme local de l'habitat), la politique des centres villes, le plan
Garonne, les réflexions en matière de développement économique,
le projet et le contrat d'agglomération en cours d'élaboration.
L'ensemble de ces démarches nouvelles expriment les objectifs et les
orientations stratégiques que se fixent la CUB pour son propre développement.
En particulier, il conviendra de définir les conditions réglementaires
aptes à
- favoriser le renouvellement urbain dans les quartiers centraux et la densification des tissus urbains dans les corridors du tramway, le long des principales lignes de bus et autour des pôles d'échanges,
- renforcer et améliorer l'attractivité des centres villes et des polarités urbaines les plus importantes,
- réserver les possibilités de mise en oeuvre d'une trame verte à l'échelle de l'agglomération,
- maîtriser l'étalement urbain, en privilégiant en particulier des formes urbaines renouvelées, moins consommatrices d'espace,
- diversifier les fonctions urbaines ainsi que l'offre et la typologie de logements dans les quartiers mono fonctionnels,
- favoriser la résorption de la vacance,
- favoriser le lancement d'opérations de construction démolition,
- encadrer les conditions de développement et d'évolution des sites d'activités mono fonctionnels,
- inciter par une offre adaptée en termes de stationnement, à une diminution de l'utilisation de la voiture particulière et un report modal vers le réseau de transports collectifs.
Pour partie, ces objectifs sont d'ores et déjà mis en oeuvre,
en partenariat avec les communes, soit au travers d'études de restructuration
urbaine, soit au travers d'opérations d'aménagement en cours,
qu'il conviendra d'approfondir ou de mettre en perspective d'une commune à
l'autre, afin de hiérarchiser les enjeux aux différentes échelles
intercommunales et communautaire.
3. L'obsolescence du règlement en vigueur
Le premier POS communautaire a été rendu public en 1982 et approuvé
en 1984. Depuis cette date, il n'a fait l'objet que d'une révision limitée
en 1988 sans que le parti d'aménagement initial soit fondamentalement
remis en cause.
En revanche, il a fait l'objet de 14 modifications globales et de nombreuses modifications spécifiques qui, au fil des années ont abouti à un document complexe et peu lisible, qui a perdu une grande partie de sa cohérence initiale d'ensemble et qui, en regard des nombreuses adaptations et exceptions réglementaires qu'il comporte désormais, présente des insuffisances notoires en termes d'approche d'agglomération et dont certaines dispositions réglementaires peuvent s'avérer contradictoires d'une commune à l'autre.
Ainsi, la révision du POS de la CUB et la nécessité
d'une refonte d'ensemble du document réglementaire représente
l'opportunité d'approfondir et mettre en cohérence l'ensemble
des projets locaux et des actions d'aménagement prévues, dans
le cadre d'une approche territoriale globale.
4. L'évolution du contexte
législatif et réglementaire
Enfin, la nouvelle loi « Solidarité et renouvellement urbains »
actuellement en discussion au parlement modifie de manière relativement
importante le contenu des documents d'urbanisme et en particulier ceux des POS.
Ceux-ci devront désormais traduire les projets urbains locaux,
les principales actions d'aménagement et les actions relatives au traitement
de l'espace public ou à l'environnement.
Même si de nombreux amendements sont encore possibles,
le sens général de la nouvelle loi ne devrait plus être
modifié en profondeur. Au moment où la communauté urbaine
engage de façon concrète la révision de son POS, il est
donc nécessaire de tenir compte des prochaines évolutions du code
de l'urbanisme, afin de disposer le moment venu d'un nouveau plan d'occupation
des sols en cohérence avec la loi.
En conclusion, la démarche proposée à l'occasion de la révision du POS est de bâtir une stratégie de développement urbain partagée, qui suppose une vision globale et anticipatrice quant à un développement durable des territoires concernés. Ceci devrait permette de:
- mettre en cohérence les politiques sectorielles nouvelles et de justifier en particulier la stratégie d'aménagement poursuivie par la collectivité, au travers d'une argumentation développée dans le rapport de présentation,
- décliner la stratégie d'ensemble, aux différentes échelles du territoire, en traduisant les projets urbains et les objectifs de développement locaux dans le cadre d'un document graphique à la fois plus souple et plus stratégique,
- articuler les possibilités et les limites de l'outil réglementaire en cohérence avec les opérations ou les investissements publics d'accompagnement nécessaires (ZAC, PAE, actions foncières, etc.) et les actions à prévoir en termes de gestion communautaire ; cette mise en relation devrait permettre d'alléger et rendre plus opérante l'écriture du corps de règles.
Cette démarche permettra également de
prendre en compte les documents cadres externes à la CUB qui
s'appliquent néanmoins sur son territoire (politique départementale
sur les espaces verts, projets d'infrastructures, réforme de la fiscalité
locale, etc.) et de respecter l'évolution du cadre législatif.
Dès lors, le travail qui s'engage avec chacune des 27 communes
de la CUB, en préalable à l'élaboration du nouveau document
réglementaire, devra aboutir
- à l'expression d'un projet de développement local à moyen
et long terme,
fondé sur un diagnostic partagé,
- à la mise en cohérence et la traduction du projet de la commune
avec les orientations communautaires, déclinées par territoire.
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I.
Présentation générale de la commune
Située au sud-ouest de l'agglomération, entre la ceinture des
boulevards de Bordeaux et la rocade, Talence est une commune qui s'inscrit dans
un contexte d'urbanisation ancienne relativement dense, notamment sur la partie
nord de son territoire occupé par le tissu des échoppes du début
du siècle.
L'ensemble de son territoire est urbanisé à l'exception de quelques dents creuses ou secteurs moins compacts, qui offrent sans doute les dernières opportunités foncières sur la commune. Talence se caractérise globalement par la présence d'un tissu d'habitat à dominante individuelle relativement homogène, principalement bâti dans les années 1950 à 1970.
Quelques anciennes opérations significatives de logements collectifs (Le Voltaire, Santillane, Crespy, Rabat et en particulier la ZUP de Thouars construite dans les années 1970) ponctuent le territoire. Bon nombre de résidences collectives plus réduites (une à quelques dizaines de logements) sont récemment apparues de façon disséminée en fonction des opportunités foncières qui ont été dégagées selon la mutabilité du tissu.
Talence comptait 37.210 habitants au dernier RGP 99, répartie sur 855 ha, soit une densité de 44 hab./ha.
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III.Le bilan
L'évolution démographique
· Entre 1990 et 1999, Talence a vu sa population augmenter de façon
modérée (0,82%) et compte aujourd'hui 37210 habitants, contre
34485 en 1990, ce qui représente 5.6% de la population de la CUB.
L'évolution de la construction
· Entre 1990 et 1999, la commune a bénéficié d'une
dynamique immobilière avec près de 3500 nouveaux logements construits.
· L'offre immobilière tend cependant a se déséquilibrer.
Les petits logements (T1/T2) sont de plus en plus nombreux, soit 41.5% du parc
en 1998 contre 31.5% en 1990 tandis que la proportion de grands logements (T4/T5
et +) recule : 36.5% en 1998 contre 42.4% en 1990. Les T3 subissent la même
baisse, mais de façon moins prononcée 22% en 1998 contre 26% en
1990).
· Depuis ces dix dernières années, on constate sur la commune
une certaine baisse du taux de vacance (8% en 1990 et 7.7% en 1999) comparable
à l'évolution de la CUB. Néanmoins, ce taux reste aujourd'hui
relativement important et le nombre absolu de logements vacants augmente (1596
en 1998 contre 1392 en 1990).
L'activité économique
· Globalement, la commune de Talence se caractérise essentiellement
par sa fonction résidentielle et présente relativement peu d'activités
économiques autres que des activités commerciales et de services.
Ceci explique la forte proportion constatée d'emplois tertiaires (87%
de l'emploi privé sur la commune contre 76% sur la CUB).
On constate une stagnation de l'emploi privé entre 1990 (4629 emplois)
et 1998 (4773 emplois). En 1998, l'emploi privé sur la commune représentait
2.4% de celui de la CUB.
· La disparition depuis une trentaine d'années de nombreuses activités
économiques, en particulier dans les tissus anciens du XIXème
proches des boulevards et de la ligne de chemin de fer, a dégagé
de nombreuses opportunités foncières pour des opérations
immobilières pour des logements.
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IV. Analyse réglementaire et contraintes
La commune comporte 2 types de zones UA
- Le zonage UAa en bordure des boulevards, qui prévoit des gabarits constructibles très importants (21m de hauteur absolue soit des immeubles de 6 étages) au regard de la structure foncière existante, relativement étroite, peu profonde et difficilement malléable. La question de l'adéquation entre la réglementation et la structure parcellaire existante dans les tissus anciens (qui concerne également Bordeaux) devra être reconsidérée pour tenir compte des possibilité réelles de mutation de ces franges et établir en conséquence des règles de constructibilité mieux adaptées.
- Le zonage UAc en bordure du cours du Maréchal Galliéni qui autorise une hauteur de 15m (pas de COS) ; il préfigure une mutation assez radicale de cette radiale importante de l'agglomération. Une étude spécifique sur cette voie permettrait de définir les enjeux réels qui s'y attachent afin de définir éventuellement de nouvelles règles plus en rapport avec l'espace public concerné.
A noter l'absence de zone dense UA au niveau du centre ville dans la mesure où les quartiers centraux qui englobent l'église, le parc Kapelloff et les quelques équipements environnants font l'objet d'une ZAC approuvée en 1997.
Sur le reste du territoire communal et à l'instar de
l'homogénéité du cadre urbain local, le POS se décline
en deux principaux zonages
- La zone 2UBb qui couvre les secteurs d'échoppes. Ce zonage instaurant
un COS de 0,8 et une hauteur correspondant à R+2 maximum permet de construire
les quelques « dents creuses » qui subsistent encore dans ces tissus
qui présentent une malléabilité de plus en plus restreinte.
Les constructions récentes issues de cette règle
sont en relative adéquation avec le bâti préexistant dans
la mesure où elles sont majoritairement réalisées en continu
. La question de la constructibilité des coeurs d'îlots se pose
toutefois dès lors que les bâtiments sont édifiés
en discontinu.
Une réflexion particulière devra être menée quant
à la préservation des coeurs d'îlots, en particulier ceux
qui constituent les derniers poumons verts de ces secteurs d'échoppes
relativement denses. Ce type de réflexion concernera d'ailleurs l'ensemble
des communes de première couronne concernées par ce type de tissu.
Le problème de la transformation de l'habitat existant, à dominante
RDC et R+1 se pose également en terme d'extension à l'horizontale
et de surélévation. Là encore, il importera de mener un
travail spécifique afin d'aboutir à une meilleurs définition
des formes et des gabarits admissibles au regard des caractéristiques
typologiques de cet habitat et du paysage existant.
- La zone Ubc à g dont il convient de noter qu'il s'agit essentiellement
de secteurs Ubg (9m / COS 0,5). Elle permet une densification mesurée
des quelques opportunités foncières encore disponibles. Il conviendrait
cependant de s'interroger sur le devenir des dernières « dents
creuses » et sur les formes urbaines à promouvoir, en terme de
densité et de mixité des produits, afin d'instaurer des règles
plus souples autorisant une plus grande diversité au sein de ces quartiers.
Il existe également des zonages UBe, de part et d'autre
du cours Gambetta et sur le quartier de Lamartine, et UBf entre la rue du Maréchal.
Leclerc et le lycée "Victor-Louis". Ces zonages permettent
une densité plus importante avec des COS de 0,5 et 0,7 et des hauteurs
de 15m. Sur ces secteurs, les objectifs de recentrage exprimés dans le
projet communautaire devront en priorité parvenir à la recherche
de formes urbaines à la fois plus compactes et favorisant la mixité
fonctionnelle et sociale.
Quelques zones NA sont recensées sur la commune, mais il s'agit d'entités
relativement réduites (moins de 8 ha.)
- soit qui relèvent d'opérations de renouvellement urbain sur
d'anciennes
propriétés partiellement occupées -moins de 6 ha.- (ancienne
école privée
"Notre Dame de Sévigné", couvent "Saint Pierre"...),
- soit qui représentent les dernières possibilités, là
encore limitées, d'exten
sion urbaine, notamment dans le quartier de "Plume la poule".
D'urbanisation ancienne, la commune ne dispose que de peu d'espaces
naturels, publics ou agricoles. Ils sont pour la plupart situés en marge
du territoire à l'exception du parc Peixotto situé dans le centre.
Il s'agit
- au sud, du bois public de Thouars classé en NDc et inscrit en EBC.
- au nord, des terroirs viticoles privés de la "Mission Haut Brion"
classés en
3NCa.
De fait, c'est le Campus Universitaire (classé en 2NDb) qui pourrait constituer, de par son importante superficie, l'espace de respiration le plus significatif. Sa nécessaire densification (répondant aux besoins universitaires) et son actuel manque d'équipements accessibles au plus grand nombre ne lui confère cependant pas un tel rôle.
L'engagement d'une telle étude globale sur le site du campus universitaire a d'ailleurs été programmé dans le cadre du Contrat de plan Etat/Région signé en avril 2000, et bénéficie d'une ligne financière spécifique.
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DEUXIEME PARTIE : DIAGNOSTIC / ENJEUX
Dans le prolongement des quartiers péri centraux de Bordeaux, la commune
de Talence s'est développée du nord au sud jusqu'à la rocade.
L'essentiel de son territoire est urbanisé et relativement homogène
dans ses formes. Il présente à ce titre peu de perspectives d'évolution
ou de mutation. L'arrivée du tramway représente cependant une
opportunité majeure en termes de dynamisation urbaine et de consolidation
des fonctions de centralités, relativement faibles aujourd'hui.
Jusqu'à la voie ferrée de ceinture, les
tissus urbains les plus anciens constituent un prolongement typo-morphologique
avec les quartiers sud de Bordeaux. On retrouve en effet la présence
de formes urbaines compactes et resserrées, qui présentent une
diversité de fonctions importantes. Le territoire est entièrement
occupé par un tissu plutôt structuré
- maillage du réseau de voirie délimitant des îlots réguliers
et de petites tailles, - trame foncière homogène,
- bâti continu et/ou discontinu de faible hauteur,
- traitement des limites séparatives assuré par des clôtures
opaques qui confortent l'aspect d'un tissu dense et continu.
Le cours Gambetta marque néanmoins la limite entre deux formes différenciées de quartiers
- à l'Est, le tissu urbain est plus dense et plus minéral.
On note en particulier l'absence d'espace public ouvert structurant ainsi que
du végétal. Seuls quelques jardins privatifs visibles depuis la
rue créent quelques événements végétaux.
- à l'ouest, le tissu est plus aéré et davantage structuré
par les espaces pu
blics. C'est également un secteur qui intègre de nombreuses opérations
de
logements collectifs, relativement bien insérées dans l'habitat
ancien.
Sur l'ensemble de ce territoire, plusieurs constructions récentes de
logements individuels et la présence d'opérations de collectifs
contemporains permettent de penser que le renouvellement urbain s'effectue normalement
(comblement des dents creuses, réhabilitations, etc.).
Ce secteur recèle encore quelques opportunités de mutations foncières dans la mesure où d'anciennes activités économiques y subsistent et devraient, à terme, faire l'objet d'une forte pression immobilière.
Au-delà de la voie ferrée jusqu'à
la rocade, les formes urbaines, moins resserrées et moins denses, présentent
cependant une trame structurée et une certaine homogénéité.
L'urbanisation, de facture plus récente, présente un découpage
parcellaire organisé, avec de petits îlots de taille urbaine. Les
formes d'habitat individuel et collectif s'articulent sans générer
de rupture brutale. Certaines typologies d'habitat individuel présentent
par ailleurs des formes mitoyennes (maisons de ville accolées ou en bande)
qui offre une impression d'ordonnancement assez forte.
Cependant, à l'exception des jardins privatifs qui restent visibles depuis
la rue du fait de l'absence de clôtures opaques et qui donne le sentiment
d'un tissu aéré, le territoire reste très minéral.
En particulier, l'espace public est peu marqué et peu paysager, accentuant
ponctuellement l'effet d'ordonnancement voire de rigidité donné
par l'implantation du bâti directement sur la voirie.
Les grandes emprises que l'on trouve dans ce tissu très découpé
correspondent aux quelques poches d'équipement (clinique, cimetière,
supermarché, école...). Il reste encore quelques anciennes propriétés
sur des parcelles un peu plus vastes (qui marquent une certaine rupture les
formes de lotissements construites sur petites parcelles).
Malgré l'effort visible pour l'aménagement de certains carrefours
et la requalification de certaines voiries, l'espace urbain apparaît surtout
dévolu à l'automobile et peu propice à des appropriations
piétonnes ou aux circulations douces.
Au sud de la commune, à l'approche de la rocade, les caractéristiques
urbaines se modifient de façon sensible pour donner lieu à un
paysage globalement ouvert où prédomine la trame végétale,
à l'intérieur duquel la structure urbaine est beaucoup moins organisée
avec un parcellaire globalement de grande taille.
Le processus d'urbanisation semble ici avoir été moins encadré
que sur le reste de la commune. Les évolutions urbaines se sont faites
au fur et à mesure du démantèlement des anciennes propriétés
(les châteaux de Thouars et Raba en sont la trace). Ainsi, une série
de grands équipements (à majorité d'enseignement : école
d'architecture, Institut régional des travailleurs sociaux, école
supérieure de commerce, lycée hôtelier...) et de collectifs
le long de l'avenue François Rabelais d'une part, et la réalisation
de la ZUP de Thouars d'autre part sont venus rompre avec le mode d'urbanisation
dominant du reste de la commune.
En conclusion, compte tenu de son caractère très urbanisé et relativement homogène et structuré, la commune de Talence présente peu de perspectives en terme d'extension urbaine. Ponctuellement le territoire offre une certaine malléabilité foncière qui présente quelques capacités évolutives. Cependant, à l'exception d'opérations de restructuration publiques volontaristes, dont certaines sont d'ores et déjà engagées, c'est principalement au travers de nouvelles règles de constructibilité et d'organisation de l'espace public que la commune peut souhaiter faire évoluer les secteurs sur lesquels existent les dysfonctionnements urbains les plus marqués.
Dès lors, en liaison avec les élus de
Talence, au travers des travaux préalables à la révision
du POS, la validation des objectifs de développement et des préoccupations
urbaines locales ainsi que la hiérarchisation des enjeux
dans le temps devront permettre de définir parallèlement les
conditions de leur mise en oeuvre
- soit au travers du seul cadre réglementaire, qui pourra s'accompagner
d'une stratégie d'actions foncières adaptée sur le long
terme ;
- soit par la mise en place de dispositifs opérationnels et/ou d'investissements
publics.
Schématiquement, 4 types d'enjeux principaux apparaissent pour Talence
- un enjeu prépondérant de renouvellement urbain, en particulier à l'intérieur de la voie ferrée de ceinture et le long du corridor du tramway, du fait de l'effet d'entraînement incontestable que celui-ci va susciter sur les tissus limitrophes. De façon concomitante, la redynamisation du centre ville et l'émergence d'une véritable centralité de ville se pose avec la même acuité ;
- l'articulation entre le campus universitaire et le reste de la ville, en particulier en termes de dynamisation urbaine et de relations améliorées vers le centre ville, ainsi qu'en termes de traitement des interfaces et notamment le long de l'avenue Roul ;
- la requalification et la densification le long de l'avenue de la Libération, véritable épine dorsale de la commune, qui offre malgré une activité commerciale importante, une image banalisée et peu attractive, tout particulièrement au sud de l'avenue Roul.
- Le traitement des interphases entre la ZAC et le reste du centre ville.
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I . Les enjeux liés au renouvellement urbain
1. La redynamisation du centre ville
Talence s'est engagé depuis de nombreuses années dans le projet
de renforcer son centre ville, jusqu'alors marqué par la présence
de grandes emprises non construites, une structure commerciale extrêmement
étendue dans l'espace, et une offre d'équipements publics organisée
autour d'anciennes grandes propriétés.
• La ZAC du centre ville est très largement engagée (1ère
phase en cours d'achèvement) dans un secteur couvrant l'Est de la place
de l'église entre les rues De Lattre de Tassigny et Maurice Berteaux,
avec un programme mixte de logements et locaux commerciaux (un hôtel-résidence
et un équipement culturel, une opération d'appartements locatifs
destinés aux étudiants et aux jeunes couples et de fonds de commerces).
• La mutation de la propriété Notre Dame de Sévigné
(ancien établissement scolaire privé) à l'ouest de la place
de l'église offre l'occasion de créer une nouvelle voirie prolongeant
le cours Gambetta jusqu'au carrefour des rues Haut Carré et Pierre Noailles.
Les emprises foncières ainsi valorisées font l'objet de projets
immobiliers privés, dont la réalisation d'un multiplexe cinématographique
(accompagné d'un parking de 400 places), et de programmes de logements,
d'activités tertiaires et commerciales.
• La place de l'église fait l'objet d'une étude particulière
sur la requalification de l'espace public et l'intégration du tramway
à l'horizon 2003, la requalification des franges bâties et plus
particulièrement le traitement des interfaces avec la ZAC, la prise en
compte des programmes existants et des projets en cours hors ZAC.
> Il apparaît important à l'occasion de la
révision du POS de traduire réglementairement le projet urbain
défini dans le cadre de la ZAC (la loi SRU prévoit en effet la
suppression des PAZ dans les nouveaux plans d'urbanisme locaux) et d'anticiper
les possibles effets d'entraînement des actions engagées sur le
centre ville sur l'ensemble du quartier alentour (notamment sur la frange ouest
de la place de l'église), afin d'articuler et d'encadrer par une réglementation
appropriée les mutations du foncier privé et éviter à
terme des ruptures d'échelles ou de typologie trop marquées.
> Des règles favorisant la mixité urbaine
et l'accueil de fonctions de centralité devront également être
étudiées en conséquence.
2. Le renforcement de l'axe « Libération
»
Le cours Gambetta / Libération se déploie entre la barrière
de Saint-Genès et l'échangeur n° 16 de la rocade. Colonne
vertébrale historique de la ville, il reste une artère fortement
commerciale presque en continu sur l'ensemble de son tracé.
• Le passage du tramway communautaire sur le cours Gambetta,
va certainement insuffler une nouvelle dynamique à l'ensemble des franges
urbaines du cours, depuis la barrière jusqu'à l'opération
du centre ville. Le rôle de la barrière de Saint-Genès,
d'ores et déjà polarité commerciale importante au niveau
de la commune, va sans doute évoluer, mais interroge sur la coupure générée
par la voie ferrée. Le propos de renouvellement urbain autour des axes
du tramway doit trouver ici une traduction adaptée en terme réglementaire.
D'ores et déjà, certaines opérations immobilières
ponctuelles concernant des parcelles affectées par la réalisation
du tramway (frappées par de nouveaux alignements ou qui subissent des
curetages) requièrent des réponses architecturales sur le cours
/ moyen terme : il s'agit tout particulièrement de la reconfiguration
du carrefour de Noailles situé à la jonction du cours Gambetta
et du chemin de Suzon (2 opérations devraient voir le jour), de l'élargissement
du cours Gambetta et de la redéfinition des alignements bâtis en
face du commissariat municipal et sur l'emplacement actuel de cet équipement
après délocalisation.
• L'évolution de l'îlot Roul, au droit du futur pôle d'échange bus / tramway Peixotto, est l'occasion d'engager une réflexion approfondie sur le devenir des franges urbaines du cours de la Libération au sud du centre ville et jusqu'à l'avenue de l'Université. L'installation de la station tramway et du terminus bus devrait être couplée avec le percement de l'avenue Roul (opération P305 au POS). Les tissus jouxtant le pôle d'échange sont susceptibles de muter sur le moyen / long terme, par effet de valorisation immédiate du foncier et sont considérés comme « fragiles » sur le plan de la malléabilité. Une étude préalable portant sur les impacts urbains et l'évolution des parcelles riveraines a été réalisée en juin 1999. La révision du POS offre un cadre pertinent pour élargir la réflexion sur l'évolution du sud du centre-ville de Talence, à partir de Peixotto et sur l'ensemble du linéaire du cours, marqué par une forte activité commerciale, tournée principalement vers une clientèle étudiante, mais présentant une image urbaine globalement peu valorisante de type entrée de ville
. Entre l'avenue de l'Université et la rocade,
le cours de la Libération est en cours de réaménagement
par la Communauté urbaine de Bordeaux. Ces aménagements participent
de la constitution d'un ring de desserte extérieure du campus (itinéraire
Libération, Arts et métiers, Schweitzer), en même temps
qu'ils engagent la reconquête urbaine de cette portion de voirie, très
longtemps perçus comme une entrée de ville routière. L'implantation
d'établissements d'enseignement supérieur de part et d'autre de
cette portion (à l'est l'école d'architecture et l'école
supérieure de commerce, à l'ouest les établissements peu
perceptibles du campus universitaire) ne suffit pas à développer
une image urbaine valorisante de l'avenue par ailleurs marquée par un
certain nombre de friches en lisière. La constitution d'une façade
urbaine, vitrine/interface du campus et de la ville apparaît comme un
enjeu majeur.
3. Les territoires spécifiques
La barrière de Pessac et, dans une moindre mesure, celle de Toulouse
constituent des polarités commerciales de proximité, qui jouent
un rôle important pour les quartiers situés intra voie ferrée.
> D'une façon générale, les conditions de la
diversification et la revalorisation de ces polarités devront être
posées (politique de réservation pour des équipements publics,
requalification de l'espace public, production de programmes d'habitat variés,
etc...).
Le quartier de Thouars, localisé en pointe sud-est de
la commune, est marqué par une forte présence d'un parc social
collectif composé autour d'un urbanisme de dalle. Une étude récente
a permis de définir les grands principes d'actions publiques en terme
de reconstruction / démolition partielle du parc social, de recomposition
d'une trame organisationnelle d'espace public, d'activités commerciales
et d'équipements publics (notamment autour du pôle existant : piscine,
bois et autres installations sportives).
> En attente du choix d'une procédure opérationnelle,
il importe aujourd'hui de veiller à la mise en compatibilité du
POS avec les actions préconisées, tout particulièrement
en ce qui concerne la réservation d'emprises foncières nécessaires
à la réalisation à long terme d'un barreau de liaison entre
l'avenue de Thouars et le cours de la Libération.
Le quartier Roustaing-Sainte Marie présente une problématique spécifique liée à la mutation de grandes emprises industrielles autour de la voie ferrée. Là encore, une étude déjà réalisée précise les grandes options d'intervention publique : création d'un franchissement de la voie ferrée, élargissement de la tranchée ferroviaire et constitution d'une réserve publique sur une bande continue le long de la tranchée pour inciter au retournement des façades urbaines, programmes essentiellement voués à de l'habitat et des équipements publics (dont un gymnase).
Plus largement, la perspective d'une réouverture de
la gare de la Médoquine, implantée à quelques
centaines de mètres de là et desservie à court terme par
une ligne express de bus, et la réalisation annoncée de la
voie du Haut Brion, (entre le campus - avenue Albert Schweitzer - et
le boulevard du Maréchal Leclerc - au droit du campus de Carreire -)
interroge sur le devenir de l'ensemble de ce quartier réparti de part
et d'autre de la voie ferrée, sur le possible renforcement d'une polarité
spécifique, et sur le maintien d'une certaine mixité entre habitat
et activités par l'accueil d'entreprises sur les terrains libérés
par le départ des anciennes activités industrielles. Ce dernier
point renvoie à la question plus globale de la stratégie économique
de la ville de Talence, dont le territoire ne dispose ni de zones d'activités
existantes (sauf zone de Thouars), ni de réserve de capacités
significatives pour développer à terme ce genre de programmes.
Le recours à une forme de mixité très fine apparaît
bien comme l'une des solutions possibles, mais peut justifier un approfondissement
réglementaire à l'occasion de la révision en cours.
Les tissus traditionnels résidentiels de type échoppes
se sont développées de façon continue en frange nord de
la commune (barrières de Pessac et de SaintGenès, quartier Cauderès).
Particulièrement prisés pour leurs caractéristiques individuelles
et leur proximité des principaux pôles urbains centraux, ces quartiers
subissent une pression urbaine importante, mais présentent des problématiques
récurrentes en terme de densification, d'exiguïté de l'espace
public, de stationnement... Talence a d'ores et déjà mis en oeuvre
un certain nombre d'actions spécifiques à ce type de tissu urbain.
L'OPAH engagée en 1996 sur un secteur centré sur la barrière
de Saint-Genès (limitée par le cours Galliéni, les boulevards,
la voie SNCF, le pont de Cauderès) a eu un effet positif sur l'image
du quartier et le dynamisme privé grâce notamment à un triple
système d'aides proposées par l'ANAH, la DDE et la commune elle-même
(le fond communal portant principalement sur le traitement des extérieurs).
> La révision du POS devra intégrer des adaptations
réglementaires en prolongement des actions déjà engagées.
Les tissus résidentiels développés dans
la partie Est de la commune (jusqu'aux routes de Toulouse et de Leysotte) présentent
une forte hétérogénéité de formes : à
côté d'ensembles collectifs (copropriétés et parcs
sociaux, Suzon, Crespy), ont été réalisés de nombreux
programmes pavillonnaires, parfois sur des systèmes de desserte en impasse.
La faiblesse actuelle du maillage est-ouest et les nombreuses discontinuités
de tracés accentuent le caractère indifférencié
et peu lisible de tout ce secteur, sur lequel un travail de structuration peut
apparaître souhaitable. Il est utile de noter à cette occasion
la proximité d'une zone d'équipements en projet sur la commune
voisine de Villenave d'Ornon.
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Il. Les enjeux liés
à l'arrivée du tramway et l'évolution des règles
de stationnement
1. L'impact du tramway
La desserte de la commune de Talence va être significativement
modifiée puisque la ligne B du réseau de tramway empruntera
dès 2003 les cours Gambetta et de la Libération, traversera le
centre ville avant de desservir le campus en passant par l'avenue Roul puis
l'avenue des Facultés. Le réseau de bus sera réorganisé
en conséquence et des lignes express seront également créées.
Deux pôles de correspondance avec le réseau de
bus seront aménagés au droit de Peixotto et des arts et Métiers.
Par ailleurs, conformément à ce que propose le Plan des Déplacements
Urbains de la CUB, la commune pourrait bénéficier, à terme,
de la réouverture de la gare de la Médoquine
située avant la bifurcation des voies ferrées de ceinture et d'Arcachon
(et donc desservie par les TER en provenance du Médoc mais aussi de l'ouest
de l'agglomération). Celle-ci qui sera également desservie par
une ligne express du réseau de bus réorganisée autour du
tramway pourrait ainsi devenir un des pôles intermodaux de l'agglomération.
Au delà des enjeux en matière de transports et déplacements
que peut présenter une telle infrastructure, la remise en service de
la gare de la Médoquine offre également l'opportunité
d'insuffler une nouvelle dynamique au secteur environnant.
> Ainsi, au regard de ces éléments les grands enjeux
du POS par rapport au réseau de transports collectifs concernent les
conditions de densification à étudier dans les corridors
de desserte ainsi que les conditions de dynamisation des principales polarités
(centre-ville mais également autour des pôles d'échanges
et en particulier autour de l'entrée de ville Avenue Roul/Ensam).
2. L'évolution des règles de stationnement
La commune de Talence s'articule autour d'un axe Nord - Sud
principal allant de la barrière Saint-Genès au diffuseur n°16
de la rocade A 630, et s'appuyant sur les cours Gambetta et de la Libération.
Elle se caractérise aussi par la présence de plusieurs pôles
d'enseignement, avec l'I.U.T., les écoles d'architecture et de commerce,
et surtout le campus universitaire également implanté sur les
territoires des communes de Gradignan et Pessac.
Le centre-ville, très diffus, se déploie le long
du cours Gambetta, juste au nord du secteur de l'Hôtel de Ville et de
la faculté des sciences. La présence de commerces en façade
de cours, conjuguée à la proximité de services divers et
d'un tissu résidentiel un peu plus en retrait, explique la saturation
de l'offre de stationnement sur le cours Gambetta (la commune
de Talence n'offre que du stationnement gratuit de surface).
Un peu plus haut sur le cours Gambetta, avant la voie ferrée, le supermarché
Atac fera l'objet d'une compensation plutôt financière
que spatiale pour la perte d'environ 20 places de stationnement de son parking
de surface avec la réalisation d'une station de tramway en façade
du cours Gambetta. Cette compensation pourrait favoriser la réouverture
partielle du parking souterrain du supermarché. Aucun impact
identifié sur la voirie du secteur, que ce soit actuellement
ou en prévision de l'arrivée du tramway.
Ce secteur devrait par ailleurs bénéficier à plein du passage
de Tram, et il conviendrait peut être de prendre en compte une éventuelle
densification du site d'Atac dans le cadre d'une refonte du règlement
(le parking aura t-il en effet toujours besoin d'une telle surface pour les
véhicules particuliers?)
C'est aussi la barrière de Saint-Genès, véritable
pôle secondaire de la. commune (à forte activité commerciale),
qui présente une certaine saturation du stationnement de surface,
cette fois-ci moins sur le cours Gambetta qu'en retrait dans le tissu
résidentiel, notamment dans le secteur de la place Aristide
Briand.
Par ailleurs, la commune de Talence présente des façades donnant
sur la barrière de Pessac et le cours du Maréchal Galliéni,
ainsi que sur la barrière de Toulouse et la route de Toulouse. Les linéaires
de voirie de ces barrières sont effectivement saturés du point
de vue stationnement (surtout la barrière de Pessac), d'autant plus qu'un
stationnement de longue durée (commerçants, employés de
services...) s'y est instauré empêchant une bonne rotation sur
le secteur et incitant au stationnement illicite. L'image générale
de ces zones s'en trouve particulièrement dégradée.
Un dernier point concernant l'école de commerce, cours de la Libération,
a été identifié. Les rues adjacentes sont envahies par
des véhicules ayant un stationnement plutôt reconnu de longue durée,
contribuant à une saturation quasi-permanente de la voirie en période
diurne.
Le territoire de la commune de Talence est aussi très marqué par
la présence du campus universitaire. Hormis les aspects
liés à la circulation impliqués par cet archipel posé
au milieu du tissu urbain, on ne peut pas considérer que le campus ait
un impact réel en terme de stationnement sur les quartiers environnants.
En revanche, la disposition de ces places sur le territoire du campus ne répond pas aux besoins des étudiants et à la logique spatiale de fonctionnement. Les incohérences en termes d'organisation et de disposition sont nombreuses, créant par la même occasion des situations conflictuelles. Le taux global d'occupation des places de stationnement sur le campus se situe à environ 80%. Cependant, ce chiffre masque un fort déséquilibre entre des zones largement saturées et des zones sous-occupées (de 20 à 120% de taux d'occupation).
Ainsi, sur la commune de Talence, le pôle Bordeaux 1 et I'ENSAM sont saturés à plus de 100%, par opposition aux parcs de stationnement de surface des professeurs et chercheurs qui sont sous-utilisés. Une refonte totale de la répartriton du stationnement est donc à envisager, qui plus est avec l'arrivée du tramway dès la 1ère phase dans Talence puis dans le campus universitaire. A noter la création du parc-relais Arts & Métiers, sur l'esplanade du même nom, de 420 places (600 à terme).
> La révision du POS sera l'occasion de traduire les orientations du PDU, en veillant en particulier à l'établissement de normes minimales et maximales de stationnement pour les constructions dans le centre et à proximité du réseau de tramway. Les nouvelles dispositions de l'article 12. devront également tendre à favoriser le stationnement résidentiel.
>proximité du domicile, l'accessibilité des visiteurs au centre et vers les polarités secondaires et à dissuader l'usage de l'automobile pour dans les déplacements domicile / travail, en incitant le report modal vers le réseau de transports collectifs.
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III. La problématique
spécifique du campus
• L'intégration
du campus universitaire à la ville
Le campus universitaire de Pessac Gradignan Talence pèse
environ 43.000 étudiants (effectifs pris au lieu d'inscription à
la rentrée 1997) sur un territoire d'environ 230 hectares (pour le seul
domaine universitaire). Développé d'abord selon un plan directeur
initial, le campus a souffert de la multiplication des programmes réalisé
hors vision globale. Surtout, il a toujours été conçu comme
un territoire quelque peu autonome, au fonctionnement spécifique et relativement
coupé de la vie des communes et tissus limitrophes. De fait, hormis quelques
points d'accroches commerciales situés en lisière du campus, les
relations du domaine universitaire avec la Ville apparaissent extrêmement
limitées.
Pour autant, la constitution sur l'avenue Albert Schweitzer d'un « boulevard
technologique », vitrine des savoirs cultivés sur le campus à
l'interface des mondes universitaire, entreprenarial, et de la recherche, a
été l'occasion d'opérer un retournement physique du campus
sur la ville de Pessac. A l'horizon 2003, la desserte du campus par le tramway
offre l'opportunité d'aller plus loin dans la redéfinition des
rapports entre campus et tissus urbains, et justifie l'engagement d'une nouvelle
phase de réflexion, contractualisée par le contrat de plan 2000
- 2006.
> La révision du POS devra être l'occasion d'encadrer
et d'accompagner les conditions de mise en oeuvre du projet urbain. La question
de l'évolution des franges du campus côté talençais
est à poser, tout particulièrement en ce qui concerne la reconversion
de l'ancienne école de la Francophonie (dont le terrain a été
acquis par Bordeaux 1), la constitution d'un axe tramway structurant sur l'avenue
Roul (en frange sud du pale Bordeaux 1 dit « de première tranche
») et la reconquête urbaine du cours de la Libération (en
lien notamment avec la réflexion engagée sur l'ouverture du bois
de thouars par l'Ouest, et dans la perspective évoquée d'un possible
départ de l'Ecole Supérieure de Commerce vers le Pôle de
Gestion de la Bastide...).
> L'évolution de la réglementation devrait inciter à
une réforme du zonage 2NDb actuellement utilisé pour le campus
(qui ménageait un flou important quant à la constructibilité
des équipements publics), et nécessitera sans doute de préciser
la destination des sols en distinguant zones constructibles et zones réellement
inconstructibles.
> La révision du POS devra notamment prendre en compte l'étude
spécifique au campus universitaire menée dans le cadre du contrat
de Plan Etat/Région.
• La problématique du logement étudiant
La présence du campus universitaire et de nombreux établissements
d'enseignement supérieur sur Talence explique l'existence d'une forte
population étudiante à Talence. Pendant la dernière décennie,
de nombreux logements « investisseurs » ont été réalisés
dans des dents creuses, plus particulièrement aux abords du campus et
du centre-ville. Même si les volumes sont importants, on peut à
juste titre s'interroger sur l'existence de liens physiques entre ces poches
d'habitat touchant une population spécifique.
D'une manière plus large, la problématique de
l'intégration des étudiants dans la ville n'est pas résolue
par la seule existence d'une offre de petits logements sur quelques secteurs
autour des lieux d'enseignement. Elle sous-entend une stratégie équilibrée
visant à limiter cette spécialisation géographique, à
produire des formes nouvelles de logements correspondants à une nouvelle
pratique sociale de l'habitat des jeunes, à permettre une meilleure complémentarité
entre les différents segments du parc, et à améliorer l'accessibilité
au logement pour les étudiants compte tenu de leur mobilité et
de leur faible niveau de ressources.
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